En pleine présidence de l’Union Européenne depuis le 1er juillet 2010, la Belgique laisse un peu de côté son rôle européen en faveur de ses préoccupations personnelles. Comment sortir de ce débat interne entre Flamands et Wallons ? A quand un retour de gouvernement pour cet Etat fédéral ? Mais surtout, quel avenir pour la Belgique ? Quand certains évoquent la scission presqu’éminente et quand d’autres rejettent cette possibilité, qu’en penser ? Remontons à la base du conflit…

Comment fonctionne la Belgique ? Sous la tutelle d’un roi, actuellement Albert II, le chef de l’Etat, la Belgique est une démocratie parlementaire. De ce fait, les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont séparés et les institutions soumises au vote universel et obligatoire de tous. Ce qui donne aux résultats une vraie représentation du sentiment politique des belges. La Belgique comporte trois communautés culturelles. L’une est néerlandophone et occupe principalement le Nord du territoire. La communauté francophone occupe, elle, principalement le Sud, tandis que les germaniques s’isolent près de la frontière allemande. Les communautés sont fondées sur la notion de « langue » et ne concernent que la personne. Les trois régions de l’Etat Belge, la Flandre au Nord, la Wallonie au Sud, Bruxelles-Capitale en Flandre, exercent chacune des compétences qui leur sont propres.

Quant à Albert II, il a pour rôle de désigner le chef du gouvernement, le premier ministre, qui mettra sur pieds un cabinet, gouvernement de coalition, c’est-à-dire une association de plusieurs partis politiques quand le vainqueur aux législatives n’est pas en mesure de constituer seul un gouvernement.

De là, est survenu le conflit belge tel que nous le connaissons. Qui dit élection législative dit nouveau gouvernement. Qui dit nouveau gouvernement qui réforme constitutionnelle. Ainsi, une quantité de réformes sont survenues, en 1970 ; 1980 ; 1988-1989 ; 1993 et 2001. Des mésententes entres