ERCOLI
Nicolas
Licence 2 Histoire, groupe 2.
Compte-rendu d'article.
Méthodologie disciplinaire
Sujet : « La belle mort et le cadavre outragé », dans L'individu, la mort, l'amour. Soi-même et l'autre en Grèce ancienne, NRF, Gallimard, Paris, p. 41-79.
Jean-Pierre Vernant est de ceux que nous pourrions qualifier d'historiens « complets ». Né en 1914 et décédé en 2007, il entreprend des études supérieures à la Sorbonne et finit agrégé de Philosophie, en étant reçu premier, en 1937. La guerre embrasant toute l'Europe à partir de 1939, Jean-Pierre
Vernant s'engage dans la résistance jusqu'en 1945 et devient chef des Forces Françaises de l'Intérieur dans le Sud-Ouest, sous le pseudonyme de Colonel Berthier. La parenthèse de la guerre refermée, Jean-Pierre Vernant débute une carrière professionnelle des plus riches. Professeur de philosophie jusqu'en 1948, il devient attaché puis chargé de Recherches au Centre National de la
Recherche Scientifique (CNRS), de 1948 à 1957. De 1957 à 1975, il est directeur d’Études à l’École Pratique des Hautes Études puis fonde et dirige de 1964 jusqu'en 1985 le Centre de
Recherches Comparées sur les sociétés anciennes. De 1975 à 1984, il occupe le poste de professeur au Collège de France et est titulaire de la chaire d’Étude comparée des religions antiques. A partir de 1984 et jusqu'à sa mort, il est professeur honoraire au collège de France. Parmi une masse considérable de travaux, Jean-Pierre Vernant se consacre, pour l'essentiel, à l'étude anthropologique des sociétés antiques. Avec son ami et collègue Pierre Vidal-Naquet, il rédige un certain nombre d'articles consacrés à la Grèce antique et à son apport anthropologique au service de l'Histoire.
Ainsi, n'est-il pas étonnant de retrouver des titres centrés sur une approche pluridisciplinaire de l'Histoire de la Grèce, comme le montre son premier ouvrage publié en 1962, Les origines de la pensée grecque. Jean-Pierre Vernant laissera également une œuvre conséquente, objet principal de