e dit de quelque chose ou de quelqu’un que l’on déteste.
Se dit de quelque chose ou de quelqu’un qui nous pose de grandes difficultés.

>”C’est ma bête noire!” pourrait s’écrier un collégien en parlant d’une matière qu’il ne comprend pas, où il n’obtient que de mauvaises notes. Cette expression date du XIXe siècle et se disait, en 1689, au temps de Madame de Sévigné, ” la bête d’aversion”.

Cette bête, animal de terreur, a de tout temps existé. Si tout d’abord la population appelait seulement la “beste” très vite les gens ont fait appel à la “bête noire” lorsqu’il s’agissait de faire peur. L’association d’un animal fantastique, méchant voire sanguinaire avec la couleur noire semble en effet inévitable. Le noir n’a-t-il pas toujours était la couleur du malheur, de la nuit, de la peur et du néant?….Ne croisons jamais un chat noir, les sorcières sont en noir contrairement aux fées, le deuil se porte en vêtements noirs…Cependant l’origine de la bête noire, bien qu’associée à la notion de malheur du noir, se trouverait ailleurs….Furetière en décrit l’origine dans son dictionnaire (1960) en ces termes:

“On appelle populairement la beste, ce qui fait peur. Une nourrice dit à son enfant qui crie, je ferai venir la beste. On le dit aussi d’un homme chagrin, qui a de l’autorité, qui vient troubler la joie des autres, “Voici la grande beste qui vient”. Les artisans qui voient le Commissaire qui va en police, l’appellent la beste noire.”

Origine que Philibert le Roux confirme en 1752 en déclarant: ” Le peuple appelle “la bête noire” le Commissaire quand il va en police.” Ainsi on parle bien de “la bête noire” quand on désigne quelqu’un qui nous apporte ennuis et peur et envers qui on a de l’aversion! Par extension et avec le temps cette signification s’est reportée sur tout ce qui nous porte préjudice…homme ou objet.

En savoir plus:

La symbolique du noir
Antoine Furetière