|Pendant l'hiver, 1870-71, durant la guerre franco-prussienne, la ville de |Madame Loisel est une parisienne au foyer qui rêve d'une vie de faste, de |
|Rouen (Normandie) est envahie par les Prussiens. Pour fuir l'occupation, dix|richesses et d'élégance. Elle est l'épouse d’un petit employé du ministère de |
|personnes prennent la diligence de Dieppe : un couple de commerçants, un |l'Instruction publique, qu'elle a épousé faute de mieux, mais qui en fait |
|couple de bourgeois, un couple de nobles, deux religieuses, un démocrate et |beaucoup pour elle. Un jour, celui-ci arrive avec une invitation pour une fête |
|enfin Boule de suif. |au Ministère, et pour ne pas laisser transparaître son rang, elle emprunte une |
|Le voyage s'annonce difficile, la diligence n'avance pas. Les voyageurs ont |parure de diamants à son amie de pension, Madame Forestier, qui fait partie du |
|faim et seule la jeune femme a pensé à emporter des provisions, qu'elle |beau monde qu'elle rêve de côtoyer. Durant la soirée, elle est admirée, |
|partage généreusement. Les voyageurs font étape dans une auberge à Tôtes |courtisée, et fait un grand effet, mais rentrée chez elle, elle s'aperçoit |
|(sur le modèle de l'Auberge du cygne), occupée par les Prussiens. Pour |qu'elle a perdu le collier. Toutes les recherches n'y changent rien, et le |
|pouvoir passer, Boule de suif doit livrer son corps à un Prussien, mais elle|précieux bijou (estimé 18 000 francs) demeure introuvable. Gênée, elle n'ose |
|refuse. Poussée jusqu’à sa fin par les neuf autres voyageurs, elle accepte. |rien dire à son amie, préférant donner le change en lui en achetant une, |
|Le lendemain, l'officier Prussien les laisse partir. Continuant leur route, |identique, endettant lourdement son ménage pour rembourser les crédits |
|les voyageurs ignorent Boule de suif qui, étant occupée, n'a pas pu faire