La bête humaine
CONCLUSION
Le roman se termine sur un symbole de fatalité puisque le train continue son chemin sans qu'on puisse l'arrêter, nous montrant que, malgré la mort des chauffeurs, la vie continue, imperturbable.
De plus, il s'achève sur une vision surnaturelle (monstre), et est ponctué de phrases comme "Elle retombait durement dans l'angoisse du réel", "L'ordre naturel était perverti" qui prouvent que le rêve et l'irréel sont préférables à la réalité pour les personnages parce qu'ils servent à masquer l'incompréhension et l'angoisse du réel que les hommes ont toujours eu, particulièrement ceux atteints de maladies graves ou incurables, car pour eux, la réalité est synonyme de mort, inévitable.
Dans "La Bête Humaine", le DEPASSEMENT DU REALISME donne une nouvelle dimension aux choses car c'est une dominance qui "sait rester discrète" (sous-entendus, symboles) et qui sert l'intrigue.
On peut donc dire que dans cette oeuvre Zola, contrairement à l'image habituelle qu'on a de lui, grand naturaliste, dépasse le réalisme: *En faisant de la fatalité, notion abstraite, une idée majeure du roman, *En mettant en scène le surnaturel: une bête humaine, des dédoublements de personnalités au moyen de personnifications et réifications, des apparitions et hallucinations irréelles... *En utilisant l'abstrait pour s'exprimer: en effet les personnages veulent concrétiser des choses qui les dépassent, qu'ils ne comprennent pas en parlant au moyen de symboles.
Remarques sur le film "La Bête Humaine" de Jean Renoir
Deux intrigues s’entrelacent et plusieurs thèmes s'imbriquent. Le drame, qui a pour cadre le monde des chemins de fer, et plus particulièrement la ligne Paris / Le Havre, est sanglant. Il aboutit à une série de meurtres commandés par la passion, la cupidité ou l'instinct aveugle : Roubaud et sa femme assassinent Grandmorin, Misard empoisonne Phasie, Flore fait dérailler le train avant de se tuer, Jacques, qui veut tuer les femmes