LA CAMUS1
Extrait de « L'étranger », d'Albert Camus
L'auteur : (1913-1960) – né en Algérie – auteur éclectique : théâtre, romans, nouvelles, films, poèmes et essais – journaliste militant dans la Résistance Française – lutte contre toutes les idéologies qui détournent de l'humain - s'oppose à l'existentialisme et au marxisme - incarne une des plus hautes consciences morales du xxe siècle
L'oeuvre : 1942 (2GM) – Récit : débute le jour de la mort de la mère du personnage principal
(Meursault), durant son séjour à Alger pour assister à l'enterrement de sa mère, il rencontre une femme
(Marie Cardona). Il devient ensuite ami avec un certain Raymond, qui les invite tous deux à piqueniquer sur la plage. Tandis que les trois hommes se promènent, ils sont accostés par des Arabes qui ont un compte à régler avec Raymond, ce qui engendre une bagarre. Plus tard, retourné seul sur la plage, Meursault y rencontre l’un des Arabes. Il sort un couteau, et Meursault, qui a encore sur lui le revolver de Raymond, tire aveuglé par la lumière et l’air brûlant. La 2ne partie de l'histoire expliquera le déroulement du procès, ainsi que les peines encourues – roman qui reprend le mythe de Sisyphe à travers le personnage de Meursault qui pourrait être qualifié de l'homme absurde, notamment à travers la transcriptions de son ennui dans ce roman.
Albert Camus s’explique dans une dernière interview, en janvier 1955 :
« J’ai résumé L’Étranger, il y a longtemps, par une phrase dont je reconnais qu’elle est très paradoxale : “Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort.” Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné parce qu’il ne joue pas le jeu. En ce sens, il est étranger à la société où il vit, où il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle. Et c’est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage,