La Caméra-stylo d’ALEXANDRE ASTRUC
ALEXANDRE ASTRUC : né en 1923. Il est poète, romancier, journaliste (écrit dans Combat, Objectif 49 ou L’Ecran français). Source d’inspiration pour les jeunes critiques des Cahiers du cinéma. Il fut aussi réalisateur. Il vient à ce travail par la voie classique de l’assistanat (sur Jusqu’à ce que mort s’en suive (1947) de MARC ALLEGRET) tout en réalisant des films amateurs en 16mm. En parallèle, il vient au cinéma par la théorie, notamment avec La Caméra-stylo (intitulé aussi Naissance d’une nouvelle avant-garde). Formation théorique et pratique ; il est remarqué comme réalisateur assez vite lorsqu’il réalise un moyen-métrage Le Rideau cramoisi (1953) qui obtient le Prix-Delluc Texte paru en 1948, dans L’Ecran français. Précurseur de la politique des auteurs : quelques pistes mais reste une ébauche. La politique des auteurs va reprendre cette réflexion mais il ne faut pas voir le texte d’ASTRUC comme une ébauche complète. Il existe des différences importantes. Il paraît alors que vient d’être voté la loi Blum-Byrnes : accords qui règlement la présence des films français sur les écrans (sont présents environ 4 semaines par trimestre). En 1946, la production française baisse à 71 films contre 182 films américains. Ces accords vont être revus devant une remise en cause par la profession. Sur 338 projetés en France, 220 sont américains au premier trimestre 1946. Au même moment, la fréquentation en salles augmentent mais en faveur des Etats-Unis. Favorisation d’une cinéphilie très imprégnée par les films américains. Caméra-stylo : idée d’une individualité par rapport à la caméra. ASTRUC voit le cinéma grandir, atteindre une maturité. Il arrive à légitimer le cinéma comme art autonome. Le problème avec les autres arts relève de cette volonté de faire du cinéma un art à part entière. D’où la réflexion centrale de la position du cinéma par rapport à la littérature et de l’illustration pure et simple de la littérature