La chanson de Roland est la plus célèbre et la plus ancienne des chansons de geste. Cela vient du latin « gestae » qui signifie chose accomplit, exploits. Créée à la fin du XIème siècle par un auteur anonyme, que certains croient être Turolde et dont on peut lire le nom dans la dernière laisse du poème, elle raconte, en l’amplifiant et le dramatisant, un épisode des guerres menées par Charlemagne contre les Sarrasins: La désastreuse bataille qui se serait déroulée à Roncevaux. Ces laisses sont des témoignages historiques appartenant au cycle des Carolingiens, mais ces témoignages sont devenus des légendes car les récits historiques se sont transformés. Dans un premier temps nous traiterons la première laisse puis la deuxième et enfin la troisième.

La première laisse introduit l’intrigue, qui oppose le roi Charlemagne au roi Marsile et par conséquent la religion chrétienne à la religion musulmane. La chanson de geste a pour but de chanter les exploits, les récits d’un héros, ici il s’agit bien entendu de Charlemagne. Dés le début de la laisse les mérites du roi sont mis en avant ainsi que ses nombreuses conquêtes: « Jusqu’à la mer il a conquis les hautes terres; il n’est château qui devant lui résiste […]». L ‘éloge du roi est cité en très peu de mots. Il y a une exaltation de l’héroïsme du personnage de Charlemagne. Le récit en ancien français nous indique qu’il s’agit d’un récit narratif, qui est en octosyllabe, une césure a lieu dés le premier vers. Le vers est séparé en 4+6 grâce a une virgule: « Charles le roi, notre grand empereur », ce qui permet ainsi de mettre en avant les trois premiers mots du vers, qui correspondent au héros de cette chanson de geste.
Cependant seule la ville de Saragosse lui résiste, les adversaires de Charlemagne sont dalleurs diabolisés « […] qui n’aime pas Dieu ». Toutes sortes de symboles apparaissent dans cette laisse, comme par exemple le fait que les ennemis se situent sur une montagne. On peut dire que cela symbolise