La cinquième république
La troisième et la quatrième Républiques étaient parvenues à restaurer et à graver dans le marbre l’idée d’un Etat républicain en France, elles ne réussirent pour autant pas à dynamiser et à solidifier la République bien que la réhabilitant.
Il y a là un paradoxe. La république étant de retour, car souhaitée par le plus grand nombre, avait du mal à se cristalliser. En effet, aux divergences de la troisième République, opposant monarchistes et républicains, vont succéder des maux aussi structurels que pernicieux. Les institutions ne brilleront que par une instabilité gouvernementale chronique, escortée par une division et un éclatement de la classe politique.
Ainsi, la IIIe et à un degré presque identique, la IVe Républiques vont-elles se caractériser par une faiblesse du pouvoir exécutif ayant pour corollaire une omnipotence du pouvoir législatif. De ce point de vue, l'on ne peut que constater qu’une refonte des institutions était nécessaire.
Il est par ailleurs à noter que les crises institutionnelles successives connues par la IIIe République avaient entraîné, après l’intermède « Vichy », une volonté de réhabilitation des institutions, une intention de les inscrire dans un cadre constitutionnel prévenant tout dysfonctionnement et permettant une action curative en cas d’échec de la prévention. Il s’agit de la rationalisation du parlementarisme, philosophie qui gouvernait la Constitution française du 27 octobre 1946.
Cette tentative se solda néanmoins par un échec, étant donné qu’en dépit de procédures s’inscrivant dans le cadre d’un parlementarisme rationalisé, les maux de la IIIe République firent une résurgence flirtant avec un insolent mimétisme, tant l’instabilité gouvernementale sous la IVe était, notamment concernant la durée de vie des gouvernements, identique à sa celle de sa devancière.
La question que pose la présente étude, à savoir celle de la nécessité de la Ve République a