La citoyenneté athénienne
Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et d’éternelles mineures, ainsi que les métèques (étrangers) furent exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités grecques. Cependant, si un métèque non barbare (c’est à dire grec) accomplit de hauts faits pour la cité, il pouvait recevoir à titre exceptionnel et en remerciement de ses actions la citoyenneté athénienne, moyennant finance bien sûr. Une telle décision ne pouvait être prise qu’à la suite d’un vote de l’Ecclésia réunissant 6000 citoyens. On imagine donc sans mal l’importance et la rareté de ces naturalisations.
La citoyenneté conférait bien évidemment un pouvoir politique, mais aussi une protection judiciaire (les citoyens ne pouvant ni être torturés sans poursuite ni être condamnés à la torture) et un avantage économique : seuls les citoyens pouvaient avoir une propriété foncière. Ce privilège s’explique par l’histoire de la démocratie athénienne ; héritier d’un passé aristocratique, le régime considérait l’agriculture comme le seul travail digne d’un citoyen, et valorisa la vie de rentier.
En 451, Périclès restreignit l’accès à la citoyenneté aux seuls enfants de père et de mère athéniens unis par le mariage pour faire face à l’explosion du nombre de citoyens dû aux unions entre athéniens et métèques, voire