La colonie
"Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation; dans toute société, les femmes sont esclaves; donc la femme sociale n'est pas susceptible d'éducation." Dans ce traité qui ne fut publié qu'en 1903, Laclos décrit et analyse la situation des femmes au XVIIIe, cherchant un moyen de perfectionner leur éducation. Il défend les droits de la femme en suivant le raisonnement suivant:
1. La femme est naturellement l'égale de l'homme
2. Dans la société de l'ancien régime, toute femme est esclave
3. Dans sa situation d'infériorité la femme est obligée de compenser son manque de force par la ruse.( La présidente est vertueuse mais elle est aussi rusée - Gercourt ne pourra être que cocu)
4. La femme peut se libérer. En recourant à l'hypocrisie comme madame de Merteuil qui cache son âme de grande libertine sous des airs de dévote. Toute l'éducation de Cécile consiste à lui apprendre à profiter de l'amour sans se faire prendre = à être hypocrite.
Au XVIIIe siècle, la réflexion sur l'éducation passionne les Lumières. On se plaît à dénoncer tous les obscurantismes, on encourage la vulgarisation des connaissances afin de donner à chacun les moyens d'assumer sa liberté. Un beau programme pour les hommes, mais qu'en est-il des femmes ?
Résumé du livre
En cette fin du XVIIIe siècle, la question de l'éducation des femmes appelle une seule réponse selon Choderlos de Laclos : 'Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation ; dans toute société, les femmes sont esclaves : donc la femme sociale n'est pas susceptible d'éducation.' Seule une révolution venant d'elles pourrait changer leur condition. Admirateur de Rousseau, l'auteur des 'Liaisons dangereuses' s'attacha au sujet de 1783 à la fin de sa vie. Il prône l'égalité des sexes et évoque avec ferveur la 'femme naturelle, être libre et puissant'