La colonne d'harmonie en maçonnerie
Les humains de toutes civilisations ont reconnu à la musique ses facultés incantatoires, de rassemblement, de mise en condition, de transcendance.
Après les rythmes des percussions des origines, les chants sont venus ajouter la dimension humaine, l'harmonie au chaos du début. Avec l'amélioration des instruments de musique on assiste ensuite au développement d'une expression mélodique plus accentuée, plus élaborée, capable de faire écho aux sentiments les plus complexes et de les souligner. On pourrait dire qu'alors la musique devient supérieure à la parole et s'oppose, d'une manière positive, au côté rigide et pragmatique du langage. Même si, bien entendu, la dimension symbolique des mots reste un élément essentiel de réflexion.
Seul l'Art, trait d'union vers l'Universalité, et surtout la musique, peut suggérer l'inexprimable et enrichir la perception du Sacré (Les diverses religions l'ont bien compris).
La Franc-Maçonnerie ne pouvait se passer de cet élément fédérateur essentiel qu'est la musique. Dès les premières années du XVIIIème siècle, des orchestres - avec parfois des chanteurs - étaient présents dans les Loges et accompagnaient avec profit les rituels.
Dans son livre : "La Colonne d'Harmonie - histoire, théorie et pratique" Philippe Autexier écrit :
"La musique est, elle-même, une "Maçonnerie", les éléments qui la composent ne sont pas des sons (des pierres brutes), mais des notes ( des pierres taillées), mesurées dans leur hauteur (Ce que l'on appelle la note proprement dite) dans leur longueur - ou leur durée - et dans leur densité (L'intensité de la note). Les trois paramètres qui régissent la taille de la pierre