Sucré, salé, émanation de nourriture.
Parfum alimentaire.
Je mâche avec désinvolture, tout ce qui passe dans ma sphère.

Ne pas résister, ne pas nier.
Happé par ce désir avide, je salive ma prochaine fournée, comme l'effusion d'une nuit torride.

Exploré divers sensations.
Flottant mollement pareil à un nénuphar, je me porte au gré du tourbillon, me noyant dans un déluge de nectar.

Je collabore dans mon gavage, à une mastication astronomique.
Pareil à un drogué en manque dans son sevrage, je suis voué à une dégustation frénétique.
Je ne résiste jamais très longtemps à l’appel d’une pâtisserie : qu’un Paris-Brest me fasse de l’oeil quelques secondes derrière une vitrine et j’entre dans la boutique ventre à terre ! L’onctuosité de la crème me fait défaillir, le goût du pralin affole mes papilles… mon estomac ne crie jamais stop à ce genre de délices ! Les éclairs ou les tartes reçoivent le même accueil. Je ne boude rien et surtout pas les chocolats que j’avale en quantités faramineuses.
J’ai mes petits rituels.L’après-midi par exemple, avec mon petit café, ce sont les macarons qui font mon bonheur. Plaisir des yeux tout d’abord, avec leurs couleurs extraordinaires. Et leurs arômes ! Litchis, rose, pistache, caramel salé… un voyage autour du monde en quelques bouchées. Je les remplace parfois par des petits fours ou de savoureux gâteaux : cigarettes russes, congolais, croquants aux amandes, sablés de toutes espèces…
Le sucre n’est pas mon seul péché mignon. Le fromage aussi me procure des plaisirs insensés. Un parmesan vieilli à souhait, un comté au goût fruité, un camembert coulant et fait à coeur… tout un poème sur un plateau. Servis avec du bon pain et un verre de vin soigneusement choisi, ça vaut toute la gastronomie du monde ! Ce qui ne m’empêche pas de tester d’autres cuisines : les plats italiens, les spécialités chinoises ou les trésors culinaires marocains me comblent tour à tour.
Vous l’aurez compris, je suis une