La comique au xviieme siecle
- La comédie classique. On la trouve aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle se distingue par :
• Un sujet emprunté à la vie quotidienne.
• Des personnages ordinaires.
• Une action vive et rythmée aux nombreuses péripéties.
• Une structure classique : trois ou cinq actes ; exposition, nœud, dénouement.
• Une attention portée aux jeux de scènes comiques.
• Elle se donne pour but de divertir par la peinture de la société, et de dénoncer les vices et corriger les mœurs (castigat ridendo mores, le rire corrige les mœurs). Les Femmes savantes (1672) de Molière sont une satire des milieux intellectuels féminins et de la préciosité. Le Misanthrope (1664) aborde la question de la sincérité de la cour.
- La comédie d’intrigue. À l’aide de leurs valets, des jeunes gens cherchent à surmonter l’opposition de parents tyranniques. Cette comédie repose sur :
• Un très grand nombre de péripéties et de rebondissements.
• L’utilisation de procédés romanesques (reconnaissance d’un enfant).
• Le recours à la théâtralité, c’est-à-dire au théâtre dans le théâtre.
• Les personnages types : le barbon, le fanfaron, le valet fourbe.
- La comédie de caractère. Elle est centrée sur un personnage dont elle veut dénoncer les défauts. C’est le cas d’Harpagon dans L’Avare de Molière (1668).
- La comédie-ballet. Répandue surtout au XVIIe siècle, elle fait intervenir des ballets au cours de l’action ou durant l’entracte qui peuvent contribuer à l’intrigue. C’est le cas du Bourgeois gentilhomme (1670) de Molière.
- Le vaudeville. Cette forme de comédie, née au XIXe siècle, est agrémentée d’intermèdes chantés. C’est un genre proche de l’opéra qui se nourrit de jeux de mots et de situations cocasses telles que la scène devenue célèbre de l’amant dans le placard. Eugène Labiche (Un chapeau de paille d’Italie, 1851) apporte au genre un sens de l’absurde, caricaturant le bourgeois stupide, et Georges Feydeau réussit à maintenir un suspens comique