La communication dans le système nerveux
Les neurones communiquent entre eux et, dans certains cas avec des muscles ou des glandes au moyen d’un langage de nature électrique et chimique. L’influx nerveux est une onde électrique qui se déplace le long de l’axone émetteur un peu à la manière dont le feu se propage le long de la mèche d’un pétard. Lorsque l’influx nerveux atteint le bouton synaptique de l’arborisation terminale, il doit transmettre son signal à un autre neurone, au-delà de la fente synaptique. C’est à ce moment-là que les vésicules synaptiques, des petits sacs situés dans le bouton synaptique, s’ouvrent et libèrent quelques milliers de molécules d‘une substance chimique appelée neurotransmetteur. (Voir figure 3.6)
Après avoir traversé la fente synaptique, les molécules du neurotransmetteur se lient brièvement à des molécules particulières, appelées «récepteurs membranaires», situées dans la membrane des dendrites du neurone récepteur; puis, elles s’ajustent à celles des dendrites du neurone récepteur, comme une clé dans une serrure. Cela provoque certains changements dans la membrane des dendrites du neurone récepteur, ce qui en fait fluctuer brièvement le potentiel électrique. Les conséquences finales de cette modification varient selon la nature des récepteurs membranaires activés. Ce peut être une excitation, c’est-à-dire une fluctuation de potentiel dans le sens positif, ce qui accroît la probabilité d’émission du neurone récepteur. Il peut s’agir, au contraire, d’une inhibition, c’est-à-dire une fluctuation de potentiel dans le sens négatif, ce qui diminue la probabilité d’émission du neurone récepteur. L’inhibition des neurones joue un rôle primordial : sans elle, le sommeil et la coordination des