La communication interne
Mandaté par la direction de l’organisation, le service de communication interne en est le principal « représentant légal médiatique » (Sfez, 1997). Les responsables et chargés de communication doivent contribuer à l’atteinte de ses objectifs stratégiques et économiques (Tixier, 1996). Ils ont pour missions l’accroissement de l’implication morale, de la mobilisation, de la coopération, de la solidarité et de la vigilance des salariés (Morillon, 2004). Ils doivent notamment développer un lien social, un sentiment d’appartenance et faire s’approprier une culture commune. En période de crise, la communication interne a la charge de maintenir un minimum d’intérêt commun, de motivation ainsi que le partage d’une dynamique collective. Il peut même s’agir dans certaines entreprises de déculpabiliser et de développer « la résistance à la peur entraînée par les licenciements de collègues » (Dejours, 1998). Pour la diffusion des informations dites générales, le service de la communication interne utilise divers supports : journal, vidéo, intranet, cédérom, affichage, événements par exemple. Parmi ces supports, le journal de communication interne est un écrit stratégique qui participe au management des hommes (Deley, 2000). Souplesse, rapidité de mise en œuvre, capacité de conservation et de relecture, coefficient de crédibilité et fonction symbolique, il est une véritable institution dans certaines entreprises (Morillon, 2008). Informer, ouvrir, décloisonner, favoriser le dialogue, développer la reconnaissance et matérialiser la mémoire de l’entreprise sont ses principales attributions (Lambert, 1993). En période de changement d’autres missions lui sont assignées : matérialiser une mémoire et garantir la pérennité identitaire (Donnet, 1994) ; lutter contre « l’image kaléidoscopique ou diluée de l’entreprise » (Weil, 1990) en dessinant un territoire de sens et de valeurs communes ; donner vie aux évolutions, aux projets, aux