La communication intrapersonnelle
La communication intra personnelle n’est autre que le jugement que nous portons sur nous-mêmes, bien que celui-ci apparaisse comme indissociable du jugement que les autres portent sur nous.
L’Autre me scrute, me perce à nu, et ce que je veux dissimuler, impitoyablement, il me le signifie.
Nous prenons donc toujours en considération le jugement d’autrui lorsque nous communiquons avec nous-mêmes. Sans lui, nous serions incapables de nous remettre en question.
Mais peut-on nous détacher du regard des Autres ? Peut-on échapper à la violence symbolique que les Autres exercent sur nous ?
Pour traiter ce sujet, nous verrons dans un premier temps comment le regard des autres conditionne-t-il notre communication intra personnelle, et dans un second temps, pourquoi est-il nécessaire d’objectiver cette forme de communication afin qu’elle ne puisse avoir d’effets négatifs sur nous et qu’elle devienne un élan positif qui améliore nos relations avec nos semblables.
I – Le regard des autres conditionne notre communication intra personnelle :
« L’Enfer, c’est les autres ! ». Cette réplique est la dernière de la pièce de Jean-Paul Sartre, Huis Clos (1944) : dans un salon Empire, en enfer, trois personnages, morts, sont condamnés à demeurer ensemble pour l’éternité. Tel est leur châtiment.
Garcin, le militant révolutionnaire qui a été fusillé après s’être enfui lâchement, Inès, l’homosexuelle, qui a été entraînée par son amie dans la mort, et Estelle, l’infanticide qui a causé le suicide de son amant, sont en scène. On les voit se déchirer, c’est-à-dire vivre sans cesse chacun sous le regard des autres. Regard accusateur, regard verdict, car les jeux étant faits – et leur vie achevée – ils sont