La compétition politique

2964 mots 12 pages
Tiré de la Lettre n°58 à Schuller, cet extrait fait référence à la notion du sujet. Le problème est de savoir si le sujet possède réellement un libre-arbitre. La thèse de Spinoza est qu’un individu pensant agir librement agit en fait en fonction d’éléments extérieurs, dont il n’a pas conscience. Cette thèse ouvre le débat sur la cause de nos actes : sommes-nous les seuls acteurs de notre vie ? La liberté existe-t-elle vraiment ou n’est-elle qu’une illusion ? L’enjeu sera de savoir si nous effectuons nos propres choix nous-mêmes, ou si les actions que nous pensons effectuer librement ne sont que les conséquences d’une succession d’évènements. Nous suivrons les étapes du raisonnement de l’auteur qui commence par définir le principe du déterminisme, puis qui remet en cause le sentiment de liberté de l’homme.

Tout d’abord, Spinoza décrit le déterminisme comme un principe rationnel : chaque chose est la conséquence d’un élément extérieur. L’élément en question est la cause de la chose. L’auteur prend donc l’exemple d’un objet inconscient, une pierre. Cette pierre subit une force extérieure qui la pousse afin de la faire rouler. C’est la « cause extérieure » qui détermine le mouvement de la pierre. Sans cette « impulsion externe », le mouvement n’existerait pas. La pierre est sous l’influence de l’impulsion. Le mouvement est vu comme une contrainte car la pierre ne se contrôle pas, elle ne peut pas s’arrêter si elle le souhaite. Spinoza élargi ensuite l’exemple de la pierre à « tout objet singulier », donc l’Homme y compris. L’objet est comme prisonnier des éléments extérieurs puisqu’inconsciemment, et pensant être libre, il agit en conséquence. Spinoza nous indique maintenant que cette pierre est dotée d’une pensée consciente, qui lui permet d’avoir immédiatement conscience de l’action qu’elle exécute. La pierre pense que c’est elle qui est à l’origine de cette action, elle croit qu’elle a pris elle-même la décision de rouler et c’est pourquoi elle fait tous

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