La comédie de l'époque classique est très fortement dominée par la figure de Molière même si les auteurs comiques étaient fort nombreux[11]. La comédie est beaucoup moins encadrée par des règles explicites que la tragédie car, considérée comme un genre mineur, lesthéoriciens ne s'y intéressent guère.La comédie est avant Molière un genre mineur, auquel les théoriciens ne s’intéressent guère, et qui se trouve frappé d’infamie en raison du statut du rire, réprouvé par l’Église et la bonne société. Dans les années 1630, la comédie en gestation connaît une foisonnante production, mais elle ne parle pas encore d’une voix originale : non seulement, ses puissants voisins, la pastorale et la tragi-comédie, lui font de l’ombre et elle tend à leur emprunter leur discours afin de s’anoblir, avant d’être en mesure de parler de sa voix propre. Mais encore, les imposants héritages qu’elle recueille de l’Antiquité latine, de l’Italie puis de l’Espagne, retardent son émancipation, car elle s’ingénie à les imiter. Et bien que les auteurs — tels Rotrou, Mareschal, Desmarets de Saint-Sorlin, Mairet, Tristan, Claveret ou Du Ryer — ne manquent pas de qualités, leurs œuvres souffrent d’un certain nombre de faiblesses : inconsistance des personnages, architecture d’ensemble trop souvent négligée, absence de liant. Enfin, le genre comique regarde encore d’assez loin la société de son temps, se bornant à mettre en scène un petit nombre de bourgeois non ridicules, de nobles campagnards, et de gens de cour, mais il n’y a là rien de bien percutant.La comédie est avant Molière un genre mineur, auquel les théoriciens ne s’intéressent guère, et qui se trouve frappé d’infamie en raison du statut du rire, réprouvé par l’Église et la bonne société. Dans les années 1630, la comédie en gestation connaît une foisonnante production, mais elle ne parle pas encore d’une voix originale : non seulement, ses puissants voisins, la pastorale et la tragi-comédie, lui font de l’ombre et elle tend à leur