La Condition Humaine 4
Introduction :
« L'homme est né lorsque pour la première fois, devant un cadavre, il a chuchoté :Pourquoi ? ». Cette citation d'André Malraux, écrivain Français du XXème siècle, traduit le nécessaire besoin de l'homme de réfléchir à sa condition mortelle et misérable. On retrouve cette réflexion dans son roman « La condition humaine » écrit en 1933, qui relate l'histoire d'un groupe de communiste préparant l'insurrection de Shanghai dans la chine de Tchang-Kai-Check. Dans le passage que nous étudions, Katow s'apprête à être jeté vivant dans un fanal et décrit ce bref cheminement vers une mort certaine et inévitable. Auparavant, il s'était trouvé prisonnier avec son ami Kyo et de nombreux révolutionnaires blessés, dans un préau d'école, en attendant le moment d'être exécuté. Kyo se suicide avec son cyanure, mais Katow, attendri par l'angoisse insupportable de deux jeunes hommes, leur donne le sien. Il est donc conduit par une sentinelle vers le fanal.
Problématique :
En quoi cette marche funèbre révèle-elle l'impuissance de l'homme face à sa mort ?
Plan :
I) Une atmosphère terrifiante et insoutenable
II) La mort inévitable clôturant une scène tragique
III) Le personnage de Katow : Un héros et un martyr
Analyse :
« dit seulement » : Ce verte incitatif est en effet d'une réelle simplicité et révèle le caractère très simple du rôle que joue la sentinelle. Il ne s'agit pas réellement du bourreau, mais d'un intermédiaire chargé de le conduire à la mort. Cette simplicité peut contraster avec la complexité du combat intérieur que mène Katow, tout près de la mort, si simple dans l'absolue mais qui dans sa quête de sens, s'avère plus complexe à accepter. Ce verbe « marchons » ne semble pas se prêter à la situation. On s'apprête à le jetter vivant dans un fanal, ce qui est d'une torture et d'une cruauté extrême, mais il s'agit ici d'une action presque mécanique, ce verbe s'applique à n'importe qui, n'importe ou, à n'importe quel moment.