La condition humaine
« La mort de Kyo »
Après son arrestation , Kyo, blessé, attend une mort prochaine dans les flammes de la locomotive.
Malraux nous livre donc ici une double réflexion, celle de Kyo tout d’abord ( et celle de Katow ensuite ) : quelle est notre position en temps qu’être humain par rapport à la mort, et comment en supporter sa lourde charge ?
I. VISION DE LA MORT
• On trouve dans ce texte une omniprésence de la mort, avec notamment son champs lexical, ainsi qu’une récurrence de ce mot, trahissant l’inquiétude de Kyo. Cette mort est en lui, il la connaît (« il avait beaucoup vu mourir ») et il l’accepte : « qu’il est beau de mourir de sa mort », mais elle l’entoure également : « ...comme chacun de ces hommes couchés...cadavres ».
•Mais Kyo ne veut pas d’une mort qui ne soit pas à l’image de sa vie : homme d’action, il estime que « mourir est passivité... » et que « se tuer est acte ».
Cette mort doit donc être choisie et non subie, Kyo veut finir sa vie avec courage, aller jusqu’au bout de ses actes, comme Malraux a su surmonter le suicide de son père et grand père.
L’important n’est donc pas la mort, mais la façon de mourir : en être humilié ou en homme digne. Kyo a choisi.
II. AMOUR
Face à la mort, Kyo se tourne vers une des dernières chose qui lui reste : l’amour.
• Kyo, au crépuscule de son existence, est délivré physiquement de ses engagements par sa mort future, laisse libre cour à ses sentiments, et l’on peut ainsi relever le champs lexical de l’amour.
• Son amour pour May va d’ailleurs bien au delà d’un amour physique (Valérie / Férral). Kyo se refuse de lui ecrire de peur qu’elle souffre : il sacrifie ce qui aurait pu être sa dernière volonté par amour, faisant, preuve d’un grand sacrifice.
•Ce sens profond du sacrifice est d’ailleurs récurent dans cette œuvre, avec Tchen, Katow, Hemmelrich...
Chacun de ces personnage se sacrifie pour une cause qui le dépasse, qui dépasse sa simple