La condition humaine
La Condition humaine est un roman d'André Malraux publié en extraits à Paris dans la Nouvelle Revue française et dans Marianne, et en volume aux éditions Gallimard en 1933. Ce roman se déroule lors de la révolution communiste en Chine en 1927. L’extrait étudié est l’incipit du roman. Tchen, le personnage principal, est un communiste chinois choisi pour éliminer un trafiquant d’armes afin de récupérer un ordre de vente. Par quels procédés l’auteur nous fait-il ressentir les émotions de Tchen ? Pour cela, nous nous pencherons sur les pensées de Tchen grâce à la focalisation interne après avoir démontré l’originalité de cet incipit.
I 1) L’action se situe dans la nuit du « 21 mars 1927 » à « minuit et demi », dans la ville de Shangaï, exprimée par le champ lexical de la ville : « building », « klaxons », « voitures ». La manière dont est écrit ce début de roman fait penser à un journal intime, peut être celui de « Tchen ». En effet, la date est centrée tout en haut et espacée du texte. De plus, l’heure est elle aussi indiquée en dessous, à droite. « Tchen », est le premier mot de cet incipit. Il semble être le personnage principal de cette histoire mais l’auteur ne nous donne aucun détail, comme ci il le connaissait déjà. Il connait les intentions de Tchen, il sait que Tchen doit tuer cet homme, « cet homme devait mourir », et pourquoi il doit le faire. Cela a tendance à frustrer le lecteur qui lui ne sait encore rien. L’auteur, afin de soutenir cette atmosphère haletante, a découpé ce passage en petits paragraphes comme le montre le paragraphe deux commençant à la ligne 12 pour ce terminer à la 17. De plus, il utilise des phrases courtes et nerveuses telles que la première ou la seconde phrase de cet incipit. Les phrases sont généralement séparées par une ponctuation abondante et variée donnant du dynamisme au texte. 2) Ces procédés variés de l’auteur pour entretenir l’atmosphère haletante mettent en place une ambiance particulière. Le lecteur