La connaissance scientifique et la vérité
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Dissertation L'individu avait sûrement conscience que sa réflexion seule ne viendrait pas à bout des problèmes et énigmes quotidiennes qui l'entouraient et le taraudaient : peut-être était-ce la mort, peut-être était-ce la vie, le mystère du ciel ou la provenance du sable chaud. Ses interrogations l'ont mené à allier sa pensée avec celle de l'autre, afin qu'ils aient la force nécessaire à trouver ensemble, et enfin, leur beau paradigme. Le vouloir comprendre les phénomènes les menaient à des observations, hypothèses et lois qu'ils tenaient pour vérité. Si cet ou ces individus n'eurent pas eu cette si forte résolution de tout simplement chercher le comment, ils n'eurent pas inventé le terme de science. Ce terme est réellement appliqué sous son aspect de discipline en Grèce antique, c'est ce que les historiens s'accordent à dire face à Leucipe de Milet et Démocrite qui postulaient déjà, et sans aucune information quant à la matière, que notre monde était composé d'atomes ! Bien entendu, la science n'est alors pas développée sous sa forme qu'on lui connaît aujourd'hui, mais des techniques de logiques forgent une pensée, qui bien qu'elle est dépassée en ce siècle, ne perdurera pas moins de deux millénaires. Le mot « science », par sa racine, corrobore cette insatiable résolution à trouver le comment : Du latin conscientia qui signifie « connaissance partagée », on retrouve la notion de connivence entre individus, et de connaissance c'est-à-dire d'une certaine approche de la vérité. Plus précisément, nous définirons la connaissance comme étant le rapport d'adhérence entre sujet et objet, entre la veritas intellectus – vérité de l'entendement– et la veritas rei – vérité de la chose – préciserait Compte-Sponville. La connaissance diffère de la vérité en ce sens qu'elle naît d'une double vérité, et non pas d'une seule : la vérité, elle, est un rapport intrinsèque, d'elle avec elle-même. La connaissance, du fait de son rapport extrinsèque, suppose un point de vue, des