La conscience de soi est-elle la connaissance de soi?
La conscience chez Descartes me fait prendre conscience de ce que je suis.
Elle me fait prendre conscience que le moi n'est pas maître dans sa propre maison chez Freud. C'est l'inconscient qui est un moi en moi qui me détermine.
La conscience me fait prendre conscience des autres chez Sartre.
L'énoncé un peu vague du sujet invite à une formulation plus précise de la ou des problématiques en jeu. On peut se demander ce qu'est la connaissance de soi en posant le problème de l'introspection, et si autrui n'est pas mieux placé que moi pour me connaître dans la mesure où ma subjectivité nuirait à l'objectivité de ma propre connaissance de moi-même. Inversement, autrui dans son objectivité peut-il réellement me connaître en tant que conscience, c'est-à-dire en tant que subjectivité ? Quant à nous, nous nous bornerons à traiter ici de la question du rapport entre la conscience de soi et la connaissance de soi (problème souvent proposé au baccalauréat dans des sujets tels que : « Suis-je ce que j'ai conscience d'être », ou « La conscience immédiate de soi est-elle connaissance de soi ? »). En effet, du point de vue de la connaissance de soi (« savoir ce que je suis »), ce qui me distingue de toute autre personne (ce qui me « place » dans une situation unique par rapport à elles), c'est que je suis le seul à être conscient de moi : seul « je » suis conscient d'être « je ». La question est ainsi de savoir dans quelle mesure la conscience de soi est connaissance de soi.
J'ai souvent le sentiment que les autres ne me comprennent pas, ne me connaissent pas, bref qu'ils ne savent pas qui je suis. En revanche, j'ai, moi, le sentiment de savoir qui je suis, ce que je suis, puisque je suis conscient de moi. Toutefois, il peut se faire que ce que je m'imagine être diffère de ce que je suis réellement, et que je fasse donc erreur sur ce que je suis. C'est pourquoi le problème se pose de savoir si je suis