La conscience de soi
- Pour connaître, nous devons pouvoir mettre à distance et discerner pour nous faire une idée claire. Pour qu’il y ait savoir, il faut donc faire preuve d’une certaine objectivité et faire le tour d’une chose dans sa totalité.
- Or, comment la subjectivité qui est engluée dans son intériorité pourrait elle se défaire d’elle-même et avoir une idée objective sur ce qu’elle est puisque ici c’est elle-même et non plus un objet extérieur qu’elle vise comme objet de connaissance.
- La conscience ne pouvant se défaire d’elle-même est par essence subjective et il semble donc contradictoire qu’elle puisse avoir une distance nécessaire d’avec elle-même pour établir un savoir, une idée claire.
- Elle ne peut faire le tour d’elle-même et donc elle ne peut vraisemblablement prétendre à une connaissance.
La conscience est réflexive certes et elle a la capacité d’effectuer un retour sur elle-même et de prendre conscience de certains de ses mécanismes. Mais pour autant ce qu’elle apprend est-ce suffisamment objectif et complet pour se définir comme connaissance ? Ne doute t’on jamais de nos actions et en connaît-on toujours les répercussions ? N’est-on pas parfois inconscients c'est-à-dire ignorants de la valeur de nos actes? Mais s’il y a doute, ignorance ou inconscience c’est donc qu’il y a bien une absence de connaissance pour la conscience de soi ? C’est qu’il semble y avoir une ombre au tableau de la connaissance totale