La conscience peut-elle nous tromper? (j'ai
La conscience peut se présenter sous deux formes distinctes. La conscience morale qui définit les devoirs du sujet, et la conscience psychologique, qui prouve au sujet son existence et son état intérieur.
Nous nous intéresserons donc au problème proposé exclusivement sous l'angle de la conscience morale.
Peut-on faire confiance à notre conscience?
La conscience est tout d'abord selon Rousseau et Kant, un principe universel. Seulement, nous verrons que d'autre part, la conscience se forge et est influençable, nous terminerons en tentant de trouver des solutions a cette influence possible de notre conscience.
Avant de définir ce que représente la notion complexe de conscience, nous devons nous pencher sur la notion du bien et du mal. Ces représentations orientent nos actions et nos jugements tout au long de notre existence. La conscience est comme un juge intérieur pour tout homme. Un juge qui peut évaluer la justesse et la valeur de nos actions et de nos intentions.
Pour Rousseau (1712-1778) , philosophe classique, la conscience morale est avant tout une voix intérieure qui relève du sentiment. Ce serait « un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises ». Ainsi, la distinction entre le bien et le mal ne s'acquiert pas par l'éducation, selon Rousseau, mais existe chez tous les sujets, qu'ils écoutent leur conscience ou qu'ils aient décidé d'y être sourds. La conscience serait donc morale et universelle, malgré la force de perversion de la société. Comment cette dernière ne parvint-elle pas à anéantir la conscience morale? Parce que justement, une conscience innée est un instinct qui demeure en chaque personne. Rousseau explique dans son livre La profession de foi du vicaire savoyard , sa vision philosophique de l'homme. Ce livre raconte l'histoire d'un vicaire en proie au vice qui est