La conscience éclaire-t-elle ou obscurcit-elle la réalité
a. L’homme n’est pas seulement « en soi ». Il est aussi conscience, « pour soi ». Il existe et sait qu’il existe. Ce savoir le contraint à s’interroger.
b. Mais la conscience n’est pas découverte d’une pure intériorité. Au contraire, le monde m’est donné en même temps que je prends conscience de moi-même.
c. Le doute ne peut pas plus abolir le monde qu’il ne peut abolir la conscience. Penser c’est penser la réalité, même si sa perception est tronquée ou fausse.
d. Car l’homme pense grâce au langage. On ne peut penser sans mots. Le réel m’est donné à travers des formes symboliques.
e. La conscience est le lien qui unit l’homme au monde : la conscience porte en elle la réalité du monde. Plutôt qu’une chose ou un être, la conscience est une relation, ou, comme disent les phénoménologues, une intention. |
Différence animal-homme : sentiment de soi et conscience de soi.
Le réveil : l’éveil au monde. Tout un monde d’objets et de sensations ressuscite.
Exemples : les langues humaines, l’art me donnent des représentations du monde.
Je ferme les yeux. Les choses ne sont pas abolies. Elles sont là, dans ma conscience. Ou plutôt c’est ma conscience qui est au milieu d’elles. |
Descartes : même si rien n’existe, si je pense, je suis, j’existe.
Sartre : « le moi et le monde me sont donnés d’un seul coup ».
Lévi-Strauss, Cassirer : « Entre le réel et lui, l’homme intercale le monde des symboles.
Husserl : intentionnalité de la Cs. | |
|II/ Pourtant la conscience est aussi le siège des illusions | | |
|a. L’homme est obscur à lui-même. « Le moi n’est pas le maître dans sa propre maison ». |Phénomènes psychiques ambigus : rêves, symptômes |Freud |
|b. Il existe une