Le sujet constituant la réalité ou la révolution copernicienne: La critique par la distinction entre le niveau logique et le niveau ontologique : On peut reprocher à Descartes d’avoir confondu deux niveaux : le niveau logique (celui du discours et de la pensée) et le niveau ontologique(celui de l’être, des choses qui sont). Ce n’est parce que je peux dire et penser « je pense » qu’une chose pensante existe. C’est un sujet logique, c'est-à-dire le « je » de la grammaire qui sert à parler de soi. C’est un « je » qui unifie les impressions et représentations du sujet en les lui attribuant comme centre. Kant : le « je » « doit pouvoir accompagner toutes mes représentations », si je veux pouvoir les identifier comme étant mes représentations. Quand je dis « je », je marque seulement une différence entre moi et l’objet auquel je m’intéresse, je distingue un centre subjectif et ce qui est donné dans l’expérience à cette subjectivité. J’indique que je réfléchis, que je me situe comme en retrait par rapport à mes pensées, par rapport à ce que je connais ou à ce que je regarde. « Je pense » indique que je suis en train de contempler les représentations qui se succèdent dans ma tête. Mais je ne sais rien sur ce « je », condamner à être précisément en retrait de ce qu’il regarde, pense, examine. conscience psychologique : elle désigne l’ensemble des contenus de pensée : tout ce que l’on éprouve, tout ce que l’on perçoit. Ce qui me permet de me connaître reste donc inconnu ; je ne me connais donc pas, dans la conscience, comme un sujet, mais comme un objet. La conscience me permet donc de me découvrir comme quelque chose qui existe, comme un sujet en relation avec le monde, un centre d’action et de convergence des informations, une personne responsable. Mais en aucun cas comme une substance pensante, une âme immatérielle, cela reste du domaine de la postulation, Descartes a réifié des capacités, il a fait de la pensée d’un sujet