La consommation de la drogue chez les jeunes
Pendant des années, les drogues dites dures et leurs effets ravageurs ont focalisé l’attention des autorités. Les autres, dites douces, reléguées au rang de produits récréatifs, ne suscitaient pas trop d’inquiétude. Aujourd’hui, la consommation de ces drogues douces a considérablement augmenté en devenant quasiment un produit de consommation de masse. On commence ainsi à mesurer combien cette relative banalisation en a masqué certains effets qui suscitent à présent une préoccupation grandissante.
L’usage de ces substances est donc devenu une pratique sociale courante, le plus souvent récréative et occasionnelle, même si un certain nombre de consommateurs s’y adonne de manière plus régulière et qu’une partie d’entre eux en fait un usage quotidien. Il y a là une dimension essentielle de l’expérience des drogues. Si les consommations récréatives, liées au divertissement et à la fête, forment désormais un des aspects de l’usage des drogues douces au début du XXIème siècle, l’imaginaire social communément attaché à la drogue et à la toxicomanie reste sombre : la prise de ces produits est souvent considérée comme l’origine de vices ou de marginalité sociale.
Au centre de cette consommation de drogue douce, on retrouve des personnes de tous les âges et de tous les horizons avec des situations professionnelles très éloignées. Parmi tous ces consommateurs, les étudiants sont à part. Ils sont dans un contexte particulier et sont soumis à plusieurs pressions : le départ de l’environnement familial, la réussite des études et l’approche du monde professionnel.
A travers notre étude nous souhaitons donc savoir comment se caractérise la consommation de drogue chez les étudiants ?
L’idée est de faire ressortir des profils sociologiques types et d’y associer des origines et des modes de consommation différents.
Pour cela nous allons dans un premier temps parcourir la littérature existante sur le sujet pour faire ressortir le cadre général de la consommation de