LA CONSOMMATION RESPONSABLE
Introduction
Depuis quelques années, la consommation responsable (collaborative ou durable) connaît une croissance exponentielle, tant du point de vu du nombre de projets initiés que des pratiques développées par les français. Tous les secteurs comme l’alimentation, le tourisme, la mobilité, le service, l’habitat, l’équipement, sont concernés. Si cet essor est tiré par le succès de quelques plateformes web telles qu’Airbnb, Blablacar, la consommation responsable se développe aussi à travers des services non numérique. Les Services d’échanges locaux (SEL), les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), les réseaux d’échange de savoirs, rencontrent également un vif intérêt en France. Leur point commun est la promotion des valeurs liées au partage. La consommation responsable s’inscrit ainsi dans des formes organisationnelles plurielles (réseau informel, association, entreprise sociale) et prend racine dans deux dynamiques majoritairement déconnectées l’une de l’autre : l’économie numérique et l’économie sociale et solidaire.
Si ce mouvement est très récent, les logiques à l’œuvre ne sont pas nouvelles : le don, le troc et le partage ont toujours existé et participent au fonctionnement de l’économie, même si ce n’est que de façon marginale parfois. Cependant, le développement du numérique a renouvelé ces logiques traditionnelles de l’échange. Ainsi, le Web 2.0 (ou réseau social) en favorisant l’accès à l’information et aux savoirs, rendant les acheteurs mieux à même d’intervenir dans les circuits de distribution des produits, voire dans les processus de production, face aux producteurs et aux vendeurs. L’ensemble a été facilité par des fonctionnalités ou des services comme la géolocalisation, la réception instantanée des données et des communications, l’augmentation de la capacité potentielle de vendeurs et d’acheteurs. L’outil numérique a donc porté et amplifié ce phénomène