Brèves remarques sur l’origine de L’Etat :

On considère qu’il y a la naissance d’un embryon d’Etats dès lors qu’il y a un phénomène d’autorité sur la société. Cette autorité étant assimilée au pourvoir politique, cela signifie qu’il y a un Etat dès lors qu’il y une distinction entre les gouvernants et les gouvernés. On dit « une distinction entre les détenteurs du pouvoir et les destinataires du pouvoir ». L’existence d’un pouvoir sur une société est un phénomène aussi ancien que la présence de l‘homme dans le monde (il y a tjrs eu, historiquement, des chefs de horde). En revanche, la notion d’Etat tire son origine d’un certain nombre de conceptions qui vont tenter de l’expliquer. La question de l’origine de l’Etat est une vieille question des sciences sociales et de la philosophie, elle s’est notamment retrouvée au centre dans l’Antiquité. Aristote considérait que l’Etat (« la polis ») est une création naturelle qui découlerait simplement et en conséquence de la vie en commun. C’est pour ça qu’il considéré que « l’homme est un animal politique » cad que l’homme est régit par la polis, la cité. S’inspirant de cette philosophe grecque et de la pensée antique, la pensée chrétienne va fonder l’existence et la nécessité de l’Etat dans un ordre divin : c’est la conception de l’origine présidentielle de l’Etat. C’est à partir du 15e siècle que va apparaitre la notion moderne d’Etat que l’on appelle Etat-nation. L’Etat-nation s’est engendrée à la fois contre les prétentions féodales qui morcellisaient le pouvoir et le territoire et à la fois entre la prétention de la papoté à régir la souveraineté de l’extérieur, on a appelé cette période « la querelle des 2 glaives ». A la fin du 16e siècle, la conception théocratique de l’Etat (l’Etat émane de la conception de dieu) va être battue en brèche par la philosophie des Lumières et par l’émergence d’une potentialité démocratique. Ces quelques conceptions sur l’émergence de l’Etat vont se compléter à travers des