Etudes Tarifaires des Services
Publics de l’Electricité et de l’Eau potable SECTEUR D’EAU
ANNEXE 1 - Théorie et cadre économétrique - EAU
Contrat 06-34 / MMEE-PEDASB

19 Mai 2008

Page 1, Le 20 mai 2008

Annexe 2 - Théorie et cadre économétrique - EAU
Théorie et cadre économétrique
Quand, dans le marché d’un produit déterminé, il existe des prix constants par unité consommée, les consommateurs maximisent leur utilité en fonction d’une restriction budgétaire basée sur des prix moyens et marginaux exogènes, c’est-à-dire, indépendants de la quantité préalablement consommée. Si, le prix moyen aussi bien que le prix marginal, dépendent de la consommation actuelle, le problème microéconomique auquel nous devons faire face est plus compliqué étant donné que la restriction budgétaire du consommateur n’est plus une ligne droite. Au Mali, les tarifs par unité de consommation ne sont pas constants et présentent donc le problème mentionné aussi bien pour la demande d’eau que pour la demande d’électricité. Quand nous avons un schéma tarifaire de tarifs par blocs, la quantité consommée dépend du prix mais, en plus, le prix effectivement payé dépend de la quantité consommée. Ce dernier point est primordial car les tarifs par tranches croissantes ainsi que ceux par tranches décroissantes violent les hypothèses standard de la théorie de la demande du consommateur.
Le résultat d’un système tarifaire par blocs implique qu’en fonction des préférences des consommateurs, chacun d’entre eux peut se voir confronté à des tarifs moyens et marginaux différents et, par conséquent, répondre de manière différente au changement dans les prix. Si on considère l’importance de l’estimation d’une fonction de demande pour le calcul d’élasticités, il s’avère que le problème auquel nous nous confrontons est complexe étant donné qu’il est facile de voir que les consommateurs avec les mêmes préférences mais avec des revenus différents puissent se retrouver dans