La credibilite politique du geant chinois : frein ou anecdote a la reconnaissance d’un leader mondial ?
LA CREDIBILITE POLITIQUE DU GEANT CHINOIS : FREIN OU ANECDOTE A LA RECONNAISSANCE D’UN LEADER MONDIAL ?
Au début du 19e siècle, Napoléon aurait prédit « quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Aujourd’hui, la prophétie semble se réaliser, la Chine faisant trembler la scène internationale en tant que deuxième puissance mondiale passant en 2010 devant l’ancien leader asiatique ; le Japon, et le premier pays exportateur prenant la place de l’Allemagne. L’attention du public et des hommes politiques s’est ainsi recentrée ces dernières années et ces derniers mois sur cette nouvelle puissance économique et militaire qu’est devenu l’Empire du Milieu en l’espace de trente ans.
En Chine, chacun veut faire du pays les nouveaux Etats-Unis. Le pouvoir cherche la puissance qui permet de dominer le monde. Et la population aspire à la jouissance que procure la société de consommation. Car c'est bien à l'aune de Washington que la Chine, et d'abord les autorités, mesure ses ambitions. Superpuissance en devenir, la Chine entend à terme contester l’hégémonie américaine et peser sur l’ordre mondial dans un dialogue d’égal à égal, sinon une confrontation, avec les Etats-Unis. Malgré la déclaration de Deng Xiaoping devant l’assemblée générale des Nations Unies en 1974 ; « La Chine n’est pas une superpuissance et jamais elle ne cherchera à le devenir », c’est bien les Etats-Unis comme objectif final que pointe la boussole chinoise.
Le Parti Communiste chinois sait que sa légitimité et donc sa survie dépendent de deux facteurs, dont le premier conditionne le second ; la poursuite d’une forte croissance économique et l’affirmation de la puissance chinoise, en Asie et dans le monde. C’est une vision globale et non régionale du monde qui l’habite. Cette logique était déjà celle rêvée par Mao dès 1958, lors du Grand Bond en avant : « Rattraper les Etats-Unis en quinze ans ». Ce rêve ne se réalisera sans doute que vers 2030 pour le volume du PIB. L'actuel