La crise asiatique
Cela étant, la recherche d'une plus grande sécurité de la part des investisseurs a plutôt eu pour effet, jusqu'à présent, de réduire le niveau des taux d'intérêt dans les pays les plus industrialisés. Les pertes demeurent pour l'instant surtout virtuelles, aussi longtemps que les investisseurs n'ont pas cédé leurs actifs à bas prix ou que les prêteurs ne font pas face à des défauts de remboursement qui les contraindraient à passer leurs créances par pertes et profits. Si le couple austérité + baisse du taux de change permet un rapide rétablissement des comptes extérieurs, comme cela semble être le cas pour la Thaïlande, les taux de change et les marchés boursiers devraient remonter, allégeant d'autant le besoin pour les banques de passer d'importantes provisions.
Sur le plan de l'économie " réelle ", l'effet de la crise asiatique va se manifester par de moindres exportations à destination de la zone, du fait de la baisse des taux de change des monnaies locales. Déjà, on parle d'annulation ou de report des commandes coréennes de TGV pour Gec-Alsthom et LVMH doit se faire du souci pour ses ventes de cognac...
L'Europe s'est jusqu'à présent sentie relativement peu concernée par la situation. il est vrai qu'elle ne réalise que 7 % de ses exportations vers 1’Asie (hors Japon). Les Etats-Unis, en revanche, qui entretiennent des liens plus étroits avec les économies de la