La crise de la culture
|La crise de la culture |
BIOGRAPHIE : Hannah Arendt, née à Hanovre en 1906 et d’origine juive, a fait ses études en Allemagne et a suivi ses cours aux universités de Marbourg et de Fribourg, puis a obtenu un doctorat en philosophie de l'université de Heidelberg. Elle soutient sa thèse, sous la direction du philosophe allemand Karl Jaspers, sur le concept d’amour chez Saint Augustin. Les persécutions des nazis contre les juifs l’obligent à s’exiler en France en 1933, ce qui suscita chez elle une réflexion sur la tradition juive, le judaïsme et le sionisme. Puis, en 1941, les Etats-Unis devinrent sa terre d’adoption pour y enseigner notamment aux universités de Californie, de Chicago, de Columbia et de Princeton.
Elle a écrit plusieurs ouvrages : Condition de l'homme moderne, Calmann-Lévy, 1961 ; Eichmann à Jérusalem, Gallimard, 1966 ; Essai sur la révolution, Gallimard, 1967 ; La crise de la culture, Gallimard, 1972 ; Le système totalitaire, Seuil, 1972 ; Du mensonge à la violence, Calmann-Lévy, 1972 ; Vies politiques, Gallimard, 1974 ; La vie de l’esprit, essai inachevé, 1975. Elle a collaboré à plusieurs revues et journaux tels que Partisan Review, Commentary, Review of Politics, Journal of Politics, The New Yorker, Social Research, etc. Elle est décédée en 1975.
CONCEPTION GENERALE DE L’OEUVRE « Tout ce que j'ai fait et écrit est expérimental » déclare Hannah Arendt en préambule à l'un des huit articles qui composeront « Between past and future » réintitulé la « Crise de la culture ». Sa démonstration est construite autour de trois thèmes : • La rupture moderne de la tradition avec en sous-thème une tentative d'explication du remplacement des concepts de la métaphysique traditionnelle par celui d'histoire • Les concepts d'autorité et de liberté ne sont compréhensibles que si aucune des réponses