La crise de l'eau
1959: 1971: 1984: 1990: accord soudano-égyptien pour le partage des eaux du Nil mise en eau du barrage d'Assouan sur le Nil début des travaux du GAP en Turquie, fin prévue en 2015 mise en eau du barrage Ataturk sur l'Euphrate en Turquie
Eau rare, inégalement répartie. Or la pop. a quadruplé en 50 ans, donc pompage, barrages et superficies irriguées se sont multipliés. Bcp de conflit villes/campagnes, Etats riverains d'un même fleuve. C'est l'inégalité et le droit du plus fort qui président souvent au partage de la ressource. L'avenir, compte tenu de l'accroissement prévisible de la pop., est très inquiétant.
I. Les caractéristiques de la ressource
A. Rareté et inégale répartition
La géographie physique de la région – les déserts d'Arabie et du Sahara – explique la disponibilité en eau par habitant extremement faible (1408 mètres-cube par an, le seuil de pénurie étant fixé à 1000 mètres-cube). La Turquie, l'Afghanistan, l'Iran, l'Irak et le Liban, représentant moins de la moitié de la population du Moyen-Orient, concentrent 77% des ressources en eau de la région. Les autres pays sont moins bien dotés, et certains sont même en situation critique (200 mètres-cube en Israël et dans les Territoires occupés, 77 aux EAU, 33 au Qatar!). Enfin, seulement 72% des ressources en eau de la région proviennent de celles-ci. Les eaux du Nil égyptien proviennent par exemple à 86% des montagnes éthiopiennes. Ces situations sont porteuses de conflits pour le partage des eaux. Situations de dépendance aussi : Syrie et Irak dépendent des eaux turques du Tigre et de l’Euphrate.
B. Une ressource trop souvent surexploitée
Cette rareté et cette instalité de répartition sont accentuées par le fait que de nombreux pays prélèvent plus d'eau que leurs ressources renouvelables ne leur permettent (dessalement de l'eau de mer dans les pays du Golfe, surexploitation des nappes en Israël ou au Yemen, recours massif aux eaux fossiles en Libye). Eaux fossiles: