La crise en Ukraine et l'hypocrisie des occidentaux
Voilà c’est fait. Les sénateurs russes du Conseil de la Fédération à la suite de la Douma, chambre des députés, ont mis fin ce vendredi 21 mars 2014 au processus d’intégration de la Crimée à la Russie. Ce processus a débuté le dimanche 16 mars dernier à travers un référendum dans la péninsule. Référendum qui aurait été suscité par Moscou après la chute du président Yanokovicth et la décision des nouveaux dirigeants ukrainiens d’adhérer à l’Union européenne, tournant ainsi le dos à la Fédération de Russie. Toujours est-il que ce référendum a été largement favorable au rattachement de la Crimée à la Russie. Dès l’annonce de la nouvelle, des voix discordantes sont montées au créneau contre ce qui s’apparenterait à une entreprise russe. En plus de Kiev qui rejette le processus, l’Union européenne, l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN), les Etats-Unis, principaux acteurs de la crise en Ukraine, se sont mobilisés pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’atteinte au droit international. Moscou par contre estime de son côté que dans le cœur et la conscience des gens, la Crimée reste une partie intégrante de la Russie. Cette conviction fondée sur la vérité, selon Vladimir Poutine, s’est transmise de génération en génération.
Sans rentrer dans la guéguerre entre superpuissances dont les actes et les discours sont de tout temps guidés et mus par leurs intérêts, le plus souvent étranger à ceux des peuples, on peut affirmer sans ambages que l’Ukraine n’échappe pas à cette logique. Mais notre rédaction comprend mal ces jérémiades occidentales et s’étonne du soudain réveil de la communauté internationale contre la partition d’un Etat. Combien de fois cette dernière est restée passive face à des situations similaires ? On dénombre pas mal de pays que les grandes puissances ont conduit à la scission. L’on n’a même pas besoin de remonter loin dans l’histoire. On a encore la mémoire fraiche sur le cas de Mayotte