La crise et après, Jacques Attali

Introduction

La crise a été déclenchée il y a maintenant deux mois, l’auteur est en mesure de dresser l’inventaire d’un enfer qui s’est creusé depuis plus de dix ans. Le diagnostic, les mesures thérapeutiques, les perspectives qui s’enchaînent dans une table très complète nous indiquent que l’entomologiste observait depuis longtemps le gonflement de la bulle spéculative et qu’il va nous livrer le fruit d’une réflexion bien mûrie.

Les motivations sont biens rares pour pousser Monsieur tout le monde à s’intéresser à un ouvrage sur la science économique, malheureusement la crise est un drame que toute la population vie et dont elle est également actrice ce qui justifie la lecture de cette événement qui restera gravé dans l’histoire par son ampleur mondiale. Le lecteur est ici à la fois héros mais aussi victime d’un univers qu’il ne voit pas et qu’il ne connait pas, tel des dieux se vengeant sur l’univers. Il redoute la complexité de la guérison de son mal.

L’introduction de Jacques Attali nous prouve qu’il souhaite que son livre soit accessible aux plus nombreux en se mettant à la portée de son lecteur avec un guide en quelques lignes, ainsi qu’une dizaine de pages de résumé. L’auteur fait également l’effort dès la première page de nous offrir un glossaire riche d’une vingtaine de termes dont les définitions décryptent organismes, bancaires, produits, procédés et artifices, tels les subprimes ou hedge funds. Nous pouvons également trouver à la fin de l’ouvrage quatre schémas nous présentant la genèse de la crise (2000-2006), le dysfonctionnement et grippage du dispositif financier mondial (2006-2008), l’extension de la crise (2008-2010) avec une récession et une dépression finales, si la divergence n’est pas enrayée. Le quatrième schéma quand à lui nous propose une simulation des différents instruments de crédit mis en place.

Grâce à toutes ces informations il devient désormais possible de commencer