Dans les analyses précédentes, nous avons montré les incidences de cette crise née aux Etats-Unis, sur les pays européens et asiatiques, notamment le Japon et la Chine. Les effets de cette crise se situent à un niveau mondial, puisque nous avons situé précédemment les liens que la finance russe a avec les banques américaines actuellement en difficultés. L’interdépendance des économies nationales fait qu’aucune économie n’est à l’abri. Bien que les autorités monétaires africaines et notamment celles de la zone franc semblent être optimistes quant aux conséquences néfastes de cette crise financière sur les économies de la région, nous pensons que c’est d’un point de vue strictement financier et à court terme. Dans la mesure où cette crise financière est en train de se muer en crise économique, il va s’en dire que les conséquences seront assez dures pour les économies africaines très extraverties. Avant d’analyser les conséquences (2), nous allons examiner les caractéristiques de ces économies (1). I- Les caractéristiques des économies africaines C’est vrai qu’au plan financier, la plupart des banques africaines ne sont pas dans la haute finance internationale. Les titres ne sont pas cotés sur ces marchés car ces banques sont de petites unités caractérisées par un volume de transactions relativement faible. Ce sont essentiellement des banques de dépôts à court terme en provenance principalement des particuliers et surtout des salariés. C’est ce qui les met temporairement à l’abri de la présente crise financière internationale. 1.1.Situation économique d’ensemble Il faut souligner d’entrée que la situation économique de l’Afrique au sud du Sahara n’est pas homogène. On distingue des pays à revenus intermédiaires ou émergents comme l’Afrique du Sud et le Nigéria, des pays à rentes pétrolières (Nigéria, Angola, RDC, Congo, Gabon, Cameroun), des pays à pluviométrie abondante et régulière (Afrique équatoriale), des pays sahéliens côtiers (Sénégal, Gambie,