Introduction
Depuis août 2007, le monde entier est secoué par une crise financière sans précédent. Partie de l’effondrement du marché immobilier aux Etats Unis, elle s’est propagée à l’ensemble de la planète touchant d’abord les pays avancés puis les pays émergents et enfin les pays à faible revenu dont les pays Africains.
La crise financière peut être perçue comme un dysfonctionnement des marchés boursiers et de crédits d’un pays ou d’un groupe de pays. Elle se caractérise par la contraction du crédit et donc par un manque de liquidités sur les principales places financières. Elle peut s’étendre par contagion et devenir internationale.
La singularité de la crise actuelle ne tient pas seulement à son intensité mais aussi à son étendue. Ses effets sont si désastreux pour le commerce et les investissements mondiaux qu’elle fait l’objet de plusieurs débats dans les forums économiques et financiers. Elle constitue un sérieux revers pour l’Afrique car elle intervient à un moment où la région progresse sur divers plans notamment économique. Ainsi depuis 2000, le continent enregistre un taux de croissance moyen en valeur réelle supérieur à 5% pendant que l’inflation est descendue à moins de 1%. De plus, des améliorations sensibles en matière de gouvernance et la diminution du nombre de conflits armés ont attiré davantage de capitaux privés. Aussi, les flux nets de capitaux sont passés de 17,1 milliards de dollars en 2002 à 81 milliards en 2007. Mais il se trouve que la crise menace tous ces progrès.
La gravité de cette crise financière internationale soulève le problème de son impact sur le système financier international en général et particulièrement sur les économies africaines. Quelle est l’origine de la crise financière qui secoue le monde ? Quels sont ses effets sur les économies africaines et par ricochet sur l’économie ivoirienne ? Quelles sont les mesures prises et celles envisagées pour faire face aux effets pervers de cette crise ? La réponse à ces