LA CRISE GRECQUE
L’adhésion de la Grèce, le 1er juillet 1981 à la CEE (ex Union européenne), en tant que membre à par entière ne fut pas un exercice facile car la majorité des partis politiques du pays doutait de l’utilité de la CEE pour l’économie grecque déjà en difficulté, parce qu’elle fut sévèrement frappée par la récession des années 1970 et les crises pétrolières successives de 1973 et 1979. Mais finalement, le Traité d’adhésion fut ratifié par la Nouvelle Démocratie, le parti majoritaire au Parlement de l’époque. Au cours des premières années de son adhésion à la CEE, il est apparu clairement que la participation de la Grèce relevait davantage de raisons politiques qu’économiques. Par conséquent, la CEE était perçue par les Grecs comme un facteur stabilisateur et comme le soutien économique qui pourrait contribuer au développement du pays.
30 ans après son adhésion, la Grèce est sujette à une crise économique ce qui est en contradiction avec les objectifs de son adhésion à l’Euro. Comment on est-on arrivé là ? Quelles sont les conséquences de cette crise ? Et quels en sont les solutions ?
A. Les causes de la crise grecque
1. Le déficit public
Pour répondre aux directives de Bruxelles en matière de déficit (inférieur à 3%), la Grèce avec l’aide de Goldman Sachs ont utilisés des instruments financiers complexes comme ceux à l’origine de la crise des subprimes pour dissimuler l’ampleur de sa dette pendant une dizaine d’années. Cela a été faisable puisqu’on n’a une élite qui est corrompu, l’économie souterraine a des proportions de véritable fléau et est estimée à environ 20% du PIB réduisant ainsi considérablement les recettes fiscales.
La crise financière a permis de mettre à jour les incohérences dans les comptes grecs. C’est ainsi que le gouvernement de Georges Papandreou a fait la lumière en révisant le déficit passant d’environ 6% à 12,7%.En mai le déficit est estimé à 13 ,6% qui est un des plus élevé dans le monde