Depuis 2008, la France traverse une crise économique ayant de grosses répercussion sur le marché de l'emploi, sur le pouvoir d'achat ect... Mais ce n'est pas la première crise économique que subit ce pays depuis le début de l'ère contemporaine, la plus importante ayant eut lieu dans les années 30, période dont nous pouvons déterminer les bornes chronologiques comme étant pour le début 1928, année de la stabilisation de la valeur du franc par Poincaré, et pour la fin 1938, année de la réarmement et de la réapparition du spectre de la guerre.
Cette crise fut d'ordre économique, sociale et politique, mais nous n'étudierons ici que le volet économique. Une crise économique se caractérise par un profond retournement de la situation économique d'un pays. Le 24 octobre 1929 marque le krach boursier à New York, entrainant la monde dans la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXème siècle. Cette crise arrive rapidement en Europe, puis se diffuse partout dans le monde, entrainant un marasme économique mondial.
Les effets de cette crise ne se feront ressentir que tardivement en France, qui est de nouveau dans les années 20 une des plus grandes puissances du monde, mais ils perdureront d'autant plus faisant d'elle un des pays les plus durement touchés (baisse moyenne de la production de 24%, soit plus que durant la Grande Guerre). Il s'agira donc ici de comprendre pourquoi le particularisme économique français de l'entre-deux guerres créer un contexte opportun à l'installation d'une crise durable?

Le particularisme de l'économie française Un état providence qui montre ses limites

I. Le particularisme de l'économie française

1. Une structure économique archaïque propice à la crise

De manière générale, la France des années 20 s’est bien relevée de l'épisode de la Grande Guerre, la croissance est en moyenne de 5% entre 1920 et 29 (un taux supérieur aux autres grands pays de l'époque), la dévaluation de du franc opérée par Poincaré en 1928