Lorsqu’un banquier prête de l’argent à un ménage, cette action est considérée comme une création monétaire. En effet, à partir de ce prêt de la monnaie circule dans l’économie. Avec cet argent, les ménages vont alors consommer à un certain prix qui rapporte un certain prix aux entreprises qui sont à l’origine des rémunérations des salariés. Grâce aux salaires versés, les ménages vont être en capacité de rembourser leur banque, ainsi la monnaie en circulation est supprimée.

L’utilisation de cette création monétaire peut être risquée car lorsque le nombre de crédits augmente alors les ménages ont plus d’argent et instinctivement les prix vont augmentés ce qui créera de l’inflation. Or, si les salaires n’augmentent pas aussi vite que les prix proposés par les entreprises alors les ménages ne seront plus en capacité de consommer et l’inflation produira un effet pervers car elle nuira à l’activité économique.

Inversement, s’il n’y a pas assez de monnaie en circulation, alors tout le monde possédera moins de monnaie et les prix vont diminuer pour se réajuster. Ceci s’appelle la déflation. Ainsi, les ménages vont préférer attendre pour acheter un bien en montrant qu’il coûtera moins cher plus tard mais cette baisse de prix va toucher les entreprises qui voient leurs marges diminués ce qui entretient la baisse de l’activité économique et est dangereux pour l’économie.

Finalement, la BCE contrôle ces risques en mettant en place un taux directeur (taux d’intérêt des prêts délivrés aux banques) qui est réajusté chaque mois en fonction de l’inflation. Pour avoir un juste équilibre de l’activité économique le taux annuel d’inflation doit être compris entre 2 et 4%. En France, fin octobre 2014 nous pouvons constater que l’inflation est de 0,5% par rapport à octobre 2013. Sur toute l’année 2013, l’inflation moyenne a été de 0,9% alors qu’elle était égale à 2% en 2012.