La culture "bocagère"
Le bocage, est encore une composante majeure du paysage de l’ouest français. Fruit d’une histoire, il s’est réduit comme peau de chagrin en quelque trente années, victime de remembrements incontrôlés ou de manque de soin, au point que la campagne n’offre par endroit plus guère de rideaux à nos regards… L’écomusée du Pays de Rennes présentait courant 2006 une exposition sur « l’arbre, la haie, les hommes ». Plusieurs tables rondes qui ont rassemblé scientifiques, paysagistes, techniciens, élus, agriculteurs, ont permis de débattre de l’intérêt et de l’avenir du bocage. Constats, idées glanées, et réflexions sur notre rapport à l’arbre.
Histoire
Les bocages les plus anciens sont celtiques. En Angleterre, ils permettaient au 18ème de séparer les animaux d’élevage viande. Plusieurs vagues de plantation ont eu lieu. Au 18èmes. , il s’agissait de cloisonner les troupeaux d’herbivores qui auparavant devaient se contenter des fossés, communs et restes de culture, mais restaient le plus souvent exclus des terres labourables. Des plantations d’essences associées ont également été réalisées le long des canaux et voies ferrées.
Les haies répondaient à de nombreux besoins : la nourriture du bétail aux mauvaises saisons (été et hiver), la litière pour les animaux ou la protection des tas de betteraves, le bois de chauffage, la clôture des terres, la fourniture de piquets, manches, et autres ustensiles artisanaux… Les essences plantées étaient diversifiées avec quelques incontournables comme le chêne pédonculé, le châtaigner, le houx, le noisetier, les genêts et les ajoncs, … Des variations existaient par pays selon le terrain et les usages. Notre maillage bocager est un héritage de ces plantations.
Avec le remembrement, on a tapé dans le tas. L’extension du réseau routier n’a pas fait de détail non plus. On a ainsi perdu de 45 à 80% des arbres en 30 ans. Les plantations les plus récentes représentent 1/10ème seulement de ce qui a été