La culture générale est elle un luxe
Par luxe on entend le superflu, ce qui n’est pas vraiment nécessaire. La culture peut avoir trois sens : un sens « ethnologique » :
- l’ensemble des représentations, des manières de vivre et de penser, des techniques de la vie matérielles qui confèrent à un peuple sa place originale dans l’univers.
- Un jugement élitiste qui considère que certaines productions des sociétés méritent d’être considérées comme culturelles, par exemple les arts, les sciences, la religion etc…
- Une volonté de se « cultiver » autant dire de devenir meilleur, en développant une connaissance, une compétence, son savoir faire, son savoir être ou son savoir penser.
Le sens du sujet dépend bien évidemment du choix que l’on fait de l’un ou l’autre de ces sens.
La culture n'est pas un luxe, un divertissement comme on l'a souvent répété, mais une tâche pour être soi-même et pour que les autres deviennent eux-mêmes."
Un début de problématisation ... ci se pose un problème conceptuel : la culture générale , si elle devait être un luxe ne serait elle pas une concurrence défavorisant l’égalité ?
Dans un 1er temps, nous verrons que la concurrence est en soi un principe d’égalité dont l’ensemble des hommes tirerait un égal profit de la culture générale. Puis, dans une 2ème partie, nous montrerons que là où règne la culture générale comme luxe, en soi élitiste, disparaît l’égalité et favorise seulement le profit.
Un début de problématisation ... Le terme encyclopédie est créé au seizième siècle par Rabelais à partir du grec egkuklios païdeia qui signifie « instruction circulaire, embrassant le cercle entier des connaissances » comme le revèle Le Petit Robert. Apparaît immédiatement l'idée d'une totalisation du savoir, d'une appréhension générale et ordonnée des différents domaines de connaissance. Mais également le caractère irréaliste d'une telle ambition. Autrement dit, l'encyclopédie serait condamnée à n'être qu'un projet, et à le rester par