La culture

4224 mots 17 pages
Le sens de la problématique de ce texte.
Dès la première ligne de son texte, Freud nous précise quel va être le sens de sa démarche. On admet d'emblée que les les lois culturelles ont "un fondement rationnel". Elles sont donc l'oeuvre de la raison humaine et ne proviennent pas d'une révélation surnaturelle. La question n'est donc pas de savoir si les lois viennent de Dieu ou non. Cette question, le texte l'a réglé d'avance. Il s'agit de se demander, étant entendu que les lois sont l'oeuvre de la société humaine, si nous avons intérêt à ce que cette origine soit dévoilée aux hommes ou si, au contraire, il y aurait une fonction socialement nécessaire de l'illusion religieuse? Pour se soumettre aux interdits de la culture les hommes n'ont-ils pas besoin d'en ignorer l'origine? Autrement dit, une société pour se constituer et perdurer n'a-t-elle pas besoin d'illusions qui masqueraient son pouvoir instituant?
Quel pourrait être l'avantage d'une telle illusion?
a) Un avantage: fonder l'autorité des lois
Croire en l'origine divine des lois, c'est leur donner une "solennité toute particulière" (l.4), c'est les "transfigurer" (l.7), c'est leur conférer un poids qui fait que les hommes seront moins enclin à les transgresser: cette solennité que revêt l'interdit est celle que lui transmet la religion, à savoir, le sacré. Une loi impose infiniment plus son autorité à moi si je crois qu'elle est édictée par l'être tout-puissant plutôt que par des hommes semblables à moi.
C'est en ce sens qu' Arendt a parfois eu l'occasion de s'interroger sur le lien qui pouvait exister entre le déclin des croyances religieuses au XXème siècle et le déchaînement de la barbarie qui a conduit les hommes à transgresser dans des proportions inédites les interdits fondamentaux de la culture et le premier d'entre tous, le "tu ne tueras point". Ce qui aurait constitué un frein pendant des siècles au passage à l'acte des pulsions les plus destructrices, c'est la croyance en un enfer et un paradis

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