La curée, Emile Zola
Cet extrait du texte de Zola présente une description de la Seine du point de vue de deux petites filles. La Seine est valorisée par la mise en avant de sa puissance. En effet, le fleuve est tout d’abord personnifié, elle est qualifiée de « géante » et même de « Titan ». L’aspect de puissance est aussi exprimé avec des hyperboles : « colossale », « éternelle ».
Ensuite, une métaphore filée vient comparer la Seine à une femme avec les termes : « belles robes », « robes changeantes », « soie », « rubans ». Cette comparaison se confirme avec le champ lexical du vêtement et du tissu : « ruches de satin », « velours noirs », « étoffe », « gaze », « tuniques » et celui de la couleur : « bleu », « vert », « or », « couleur du soleil ». Ces termes habituellement associés à la beauté féminine renforcent l’assimilation du fleuve à un être humain.
De plus, l’auteur fait de la contemplation une expérience heureuse pour les deux petites filles. Ainsi elle est associée à des sensations positives « elles se trouvaient ravies », l’auteur parle de « beaux jours », de « ciel bleu ». La Seine est aussi vue comme leur octroyant une attention particulière : il est question de « les atteindre (...) avec la douceur d’un titan dompté ». Cet effet est particulièrement souligné par l’utilisation de l’oxymore qui associe « Titan » et « douceur », qui sont deux termes que l’on oppose habituellement. Ce procédé donne à la douceur qui leur est apportée plus d’intensité encore.
Par ailleurs, un des principaux registres par lequel l’auteur décrit la Seine est la délicatesse. il compare le fleuve à « la gaze enchantée d’une tunique de fée ». Cet aspect est aussi souligné par l’usage des termes : « admirable », « précieuse ». Là encore ces comparaisons accentuent la caractère humain de la Seine.
Enfin, beaucoup de qualificatifs prêtent à la Seine des traits qui l’associent à la noblesse. « Délicatesse infinie », « soie mouchetée », « ruches de satin