La délinquence juvénile
Etant de plus en plus présente dans l’actualité, la délinquance juvénile, autrement dit chez les mineurs, découle probablement de caractéristiques économiques et sociales.
Ce qu'on sait c'est que le nombre des mineurs, qui comparaissent devant les juges, augmente, mais il est difficile de préciser si cela est dû surtout à la diminution de l'importance de l'autorité parentale et scolaire, ou plutôt à la remise en question des valeurs proposées par la collectivité aux adolescents et rejetées par eux avec une violence inconnue auparavant. Entre 1994 et 2004, le nombre d’infractions enregistrées est passé de 109 338 à 184 696 cas marquant une augmentation de 68%
(Tableau ci-dessous).
Il s'agit là, il va sans dire, d'un processus qu'il est urgent d'analyser afin de comprendre ses causes et d'élaborer en conséquence des politiques préventives se situant dans trois cadres : familial, scolaire et celui de l'action de l'ensemble de la collectivité. En ce qui concerne le cadre familial, on sait qu'il est le principal responsable des comportements marginaux des enfants. En dehors cependant des parents incapables, pour diverses raisons socio-économiques, de remplir leurs obligations.
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La lecture de ce tableau amène à faire les premiers constats suivants :
1) le nombre de mineurs mis en cause a cru de presque 70 % en dix ans.
2) la principale baisse concerne les vols de véhicules et de deux roues, comme c’est le cas dans l’ensemble de la délinquance enregistrée depuis le début des années 1990.
3) deux des catégories de faits les plus graves (faits juridiquement qualifiables de criminels) ont baissé : les vols à main armée (braquages) et les homicides.
4) la troisième infraction de type criminel, les viols, concerne un petit nombre de cas mais est en forte augmentation, ce qui n’est pas spécifique aux mineurs et ce qui ne date pas du début des années 1990. La question reste