La deuxième guerre du congo
L’« insoumission » imprévue de Laurent-Désiré Kabila mettait à mal leur espérance de retour sur investissement de leurs engagements militaires et financiers pour l’amener au pouvoir. L’exploitation du Congo, par le Rwanda et l’Ouganda, est le véritable enjeu de la nouvelle guerre.
Le début de la guerre: les succès des alliés rwandais et ougandais
Les Rwandais et les Ougandais ont dans l’idée de réitérer leur coup de force de septembre 1996 en s’appuyant de nouveau sur la cohorte des mécontents et les Banyamulenge. Le 2 août 1998, des unités entières de nouvelles Forces armées congolaises (FAC) composées de Banyamulenge et encadrées par des Rwandais se mutinent principalement dans l’Est du Congo, mais aussi à Kinshasa. Dans la capitale, les opérations tournent court très rapidement pour les mutins. La colère des Kinois se déchaîne alors contre tous les Rwandophones présents dans la ville, dont plusieurs violemment molestés ou tués, victimes du «supplice du collier », un pneu enflammé autour du cou.
Dans l’Est, en revanche, une bonne partie des 2 Kivu tombent aux mains des Banyamulenge insurgés, dont la rébellion se baptise du nom de Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), appuyés par un puissant contingent de l’Armée patriotique rwandaise (APR), d’anciens soldats des