La difficulté des jeunes à s'insérer dans le monde du travail
Ils n'ont pas forcément non plus l'expérience exigée par beaucoup d'entrerprises au moment de l'embauche et multiplient donc les stages, les missions d'intérim et les CDD dans l'espoir que ces emplois soient un tremplin pour un CDI.
Sur 100 jeunes actifs occupés de 15 à 29 ans en 2005, 5,5 étaient intérimaires, 6,9 apprentis, 16,1 en CDD et 4,8 en contrat aidé ou en stage.
Ils ne sont que 63,9 % à être en CDI contre 76,9 % pour le reste des actifs occupés.
Ce passage par les emplois atypiques permet dans une certaine mesure, de se constituer de l'expérience et d'obtenirpar la suite un emploi stable, mais c'est loin d'être systématique, en particulier pour les moins diplômés.
En effet, dans une période de chômage important, les entreprises vont avoir le "choix" et ont tendance à recruter les plus diplômés même si les qualifications n'ont que peu de rapport avec l'emploi exercé comme par exemple une caissière de supermarché diplômée d'un bac +3.
Il est donc d'autant plus difficile de s'insérer sur le marché du travail quand on est peu ou pas qualifiés.
Même si l'Etat, par ses politiques publiques, a développé ces dernières annéesdes emplois peu ou pas qualifiés, ce sont toujours les jeunes non qualifiés qui subissent le plus fortement le chômage.
Ils ne sont que 48 % à avoir occupé un CDI et 42 % à avoir connu le chômage pendant au moins un an au cours de leur trois premières années de vie active alors que pour les Bac +2, les chiffres sont respectivement de 73 % et 6 %.
On constate donc bien que le passage par les emplois atypiques ne permet pas la même intégration en fonction du niveau de diplôme. De nos jours, malgré la hausse du chômage dans toutes les catégories de professions, nous pouvons dire que les